E004 / E007 – Cours de Nicolas
17/10/19: La super-salle-magique-plaquée-or ne nous est pas accessible. Dommage, mais Nicolas ne se démonte pas. Très vite on commence un jeu de rôle: je suis désignée pour jouer le rôle d’une étudiante typique d’un de mes cours. Je choisis le cours PSYC-E-3032. De quoi se plaint-elle ? La charge de travail. Le groupe va passer le reste du temps à chercher une solution. Le procédé de Nicolas est chouette (tout élaborer en accéléré), et je rigole pas mal en découvrant les autres. Je ressors avec trois choses : (1) difficile de réfléchir à l’intégration du numérique dans mes cours puisque je le fais déjà !, (2) un peu délicat d’entendre les solutions (voire critiques) de mon cours sans pouvoir expliquer tout le contexte, (3) mon pressentiment de la toute première séance se confirme.
24/10/19: Une bonne heure pour finalement nous présenter la salle (c’est bô !… et j’adore les sièges). Nadine prend ensuite la parole pour nous parler des objectifs pour le portfolio, puis Nicolas enchaine par une présentation d’une quinzaine de façons différentes de faire son portfolio. Ça ne me pose pas de souci, mais je me dis pour que des personnes qui ne seraient pas super à l’aise avec le numérique, cela pourrait vite être décourageant. Note importante : à ce moment-là, je ne comprends pas qu’on attend donc de nous qu’on se mette vraiment à faire son portfolio (je crois qu’on doit juste regarder les outils pour trouver comment on va faire notre portfolio et qu’on en reparlera plus tard – donc je ne m’en occupe plus puisqu’avant même la fin du cours, je sais que j’utiliserai un plugin WordPress).
07/11/19: Pour cette séance, on devait lire des articles et faire des personas (d’où vient ce mot ?). Je suis allée au plus simple (même si Nicolas a l’air de penser que j’y ai passé pas mal de temps 🙂 ), mais le temps commence à devenir un problème pour beaucoup d’ESNUsiens. A la tête que fait Nicolas quand on arrive à 20h, il a l’air de s’attendre à recevoir des critiques. C’est effectivement le cas, mais c’est bienveillant, donc ça va (enfin, j’espère !). Ensuite on passe aux personas. Apparemment, seul le deuxième des miens est vraiment un persona. Ah ben ouais, j’avais pas vraiment lu la consigne…
14/11/19: Je rate la séance d’inspiration et je suis un peu déçue que la vidéo ne m’apporte rien sur cette partie (Nicolas n’enregistre pas l’entièreté des séances, j’en déduis donc que la séance d’inspiration était un travail de groupe).
28/11/19: Après un feedback général sur la problématisation et la scénarisation de nos dispositifs, Nicolas organise des ateliers par groupe. Je choisis les deux fois celui des vidéos car je pense que c’est là où j’ai le plus à apprendre. Cela me fait interagir avec de nouvelles personnes et je me rends compte que je ne connais pas tout le monde encore. Et ça, c’est hyper frustrant ! Quand Nicolas explique comment enregistrer une vidéo dans notre groupe, j’ai une révélation : les animations dans les vidéos, ce sont des défilements de slides la plupart du temps ! Side note : je me demande si Nicolas ne surestime pas les compétences numériques du groupe des 24.
12/12/19: Last séance du quadri. On est réparti par 4-5 (attrition ou conjonction d’événements pour expliquer l’absence d’une dizaine d’ESNUsiens ?). But du jeu: présenter en 4 min notre problème et notre solution, puis répondre en 4 minutes aux questions et remarques des autres. C’est super chouette, mais ultra trop court et donc ultra frustrant. Ensuite Nicolas déplie. Je ne sais pas expliquer pourquoi, mais quand c’est lui qui déplie, ça me parait toujours plus long que Nadine. Et là pour la peine, j’aurais clairement préféré continuer à échanger avec mon groupe plutôt. Pour la suite du cours, Nicolas prévoit un cours à distance. A voir ce que ça va donner, mais sur le coup, je ne saute pas au plafond : c’était chouette ces cours de 20 à 22h, dans cette salle, ensemble. Nadine clôture pour nous rappeler qu’on doit sérieusement penser à commencer notre portfolio. Ah bon ?!… Il est vrai qu’elle avait posté un message (“si vous avez déjà un début de portfolio, n’hésitez pas à me le faire lire, je vous donnerai un feed back”), mais il y avait probablement trop de soft dans la coercition, et donc je n’avais pas du tout compris que ça voulait dire qu’il fallait vraiment s’y mettre 🙂
06/02/20: Premier cours du quadri, où l’on se retrouve tous (ou presque). Ouais !! Un point sur les portfolios. Apparemment, on ne parle pas beaucoup de notre réflexion méta sur les aspects non présentiels. Je passe la moitié du temps à me demander si je dois me sentir concernée (j’ai quand même dit que je skimmais les articles et que je trouvais la bibliothèque dans les vidéos de Nicolas très jolie hein !….;-). Ensuite, Nicolas nous présente le concept de média social et ce qui va se passer dans les semaines à venir, puis on travaille par table pour construire une mind-map des médias sociaux (les identifier ainsi que leurs avantages, leurs inconvénients,…). Ça, j’aime moyen. Or jusque là, j’ai beaucoup apprécié les discussions de groupes à ESNU. Je pense que c’est lié à la finalité du travail du groupe : si le but est d’échanger des idées, j’aime bien; si le but est de produire quelque chose ensemble, généralement ça m’irait tout aussi bien de le produire seule. La malédiction (ou bénédiction) de ces élèves et étudiants qui, de loin, préfèrent faire le travail seul plutôt qu’en groupe… Pour mon cours PSYC-E-4003 où les étudiants vont devoir co-écrire des synthèses par groupe de 3-4, je compatis très fort avec les Fabienne qui seront présentes…
Quelques réflexions rapides sur le travail à distance donc :
- VIDEOS: Je ne suis pas fan des vidéos. Pas des vidéos de Nicolas spécifiquement (elles sont très bien esthétiquement et très claires), mais des vidéos en général dans le domaine des apprentissages : c’est trop lent. Du coup je les regarde à moitié, ou en accéléré, et pis quand ça me saoule trop, j’arrête ou alors je fais d’autres trucs en même temps (par exemple, je n’ai jamais été capable de suivre un MOOC pour du vrai). Sauf si la vidéo montre un apprentissage procédural et qu’elle est bien faite, je préfère de loin lire le texte écrit d’une vidéo que regarder la vidéo. Quoi ?! Et tu veux faire des capsules vidéos dans ton projet ??… Ben ouais hein…, parce que j’évite de penser que tout le monde fonctionne comme moi ;-). Et pis on va bien les faire hein ! 1) Pas des vidéos face caméra, 2) Un script super bien écrit, avec chaque phrase porteuse d’information utile, 3) Un tempo dynamique.
- ARTICLES : Je dois avouer que je n’ai pas lu grand chose. Trop à lire à côté. Similairement avec des étudiants, par expérience, je sais que déposer des articles en espérant que les étudiants s’y intéressent ne marche pas.
- DASHBOARD de MOODLE: J’adore. C’est con comme la lune de checker un rond quand on a passé l’étape, mais ça me semble évident que ça peut procurer un sentiment de satisfaction + permettre de visualiser son parcours.
- SLACK: Chouette. Au début, j’étais sceptique, mais je me rends compte que je vais dessus chaque jour maintenant et que j’apprécie la facilité d’échanges que la plateforme permet. On peut dire que c’est bien foutu. Avec des étudiants (pour qui je suis favorable à la non démultiplication des outils), je ne suis pas encore au clair de ses avantages par rapport aux fonctionnalités de Moodle.
- GESTION DU TIMING DE REALISATION DES ACTIVITES A DISTANCE : Confortable puisqu’on s’arrange comme on veut. Mais il faut se cadrer tout seul. Moi ça me va, mais par expérience, ce n’est pas forcément le cas des étudiants, ni même des académiques. Dans le cadre de l’auto-formation (à un logiciel, à une méthode statistique, à un langage de programmation,…), j’ai entendu beaucoup de collègues dire qu’apprendre tout seul, avec les outils sur internet, était compliqué pour eux, parce que sans cadre extérieur, ils n’arrivaient pas à s’y tenir.
Choix du média social
- 19/02/20 : Je ne sais pas quelle est l’idée exacte de Nicolas derrière cette activité, mais je pense que ça va échouer : trop grand groupe et trop d’homogénéité pour arriver à un consensus (surtout que beaucoup ne sont pas encore entrés dans la discussion). Ou alors à un moment, il faudra que l’on passe par un vote. Jusque là, il y a plusieurs types de discutants, combinant deux grandes positions : (1) ceux qui veulent expérimenter quelque chose de nouveau VS. ceux qui veulent consolider les acquis et (2) ceux qui veulent utiliser les médias massivement utilisés par les étudiants pour les détourner pédagogiquement VS. ceux qui veulent ne pas mélanger les deux. Moi je suis plutôt dans l’optique : consolider les acquis (ça m’amuse d’apprendre des choses nouvelles, mais compte tenu de notre groupe ESNU, ça ne me semble pas une bonne idée d’aller dans quelque chose de nouveau si ce qu’on utilise n’est déjà pas maitrisé …) + utiliser des outils (simples) qui correspondent à mes objectifs pédagogiques, indépendamment de ce qu’utilisent les étudiants par ailleurs (non, je ne vais pas utiliser FB ou Instagram parce que les étudiants les utilisent massivement !…). Quoiqu’il en soit, je me rangerai à ce qui émergera du groupe (s’il en émerge quelque chose), car je trouve que l’exercice a ses limites : avec des étudiants (ou plutôt avec le nombre d’étudiants que j’ai), je ne pourrais pas procéder comme ça : soit j’annoncerais ce qu’on va utiliser, soit je laisserais le choix entre un (petit) nombre de médias (dont je présenterais les + et les -) et le choix se déciderait au vote.
- 26/02/20 : Relance de Nicolas : il reste 5 jours pour trouver ce média social. Il n’y a plus trop de discussion sur ESNU-007 et j’avoue que moi-même je ne vois pas quoi rajouter. Raisons possibles de l’essoufflement: (1) Pas clair ce que Nicolas veut qu’on trouve : Un média pour créer une connexion sociale (mais ça reste pas clair pour moi exactement à quoi cela va servir + on a déjà Slack, non ?). Difficile de motiver des gens qui n’ont pas le temps pour discuter de quelque chose dont ils ne voient pas trop quel est l’objectif, (2) Pas de motivation à continuer à remplir la carte : Pourquoi faudrait-il le faire ? On a déjà mis en avant ce à quoi on pensait, alors pourquoi continuer à chercher d’autres choses que l’on ne connait pas ? (3) Difficulté (impossibilité ?) de trouver quelque chose qui satisfasse les exigences du groupe (un média qui ne prenne pas trop de temps à maitriser, qui ne soit pas trop complexe,…). Quoiqu’il en soit, avec du recul, il me semble que dans cet exercice, il pourrait être plus pertinent de fournir aux participants une (petite) liste de “média social” possibles, avec leurs + et leurs – (voire un accès pour les tester) et de demander aux participants de se faire un avis sur chacun d’eux, de donner leur opinion sur le plus adapté et de voter pour choisir LE média. Dans la formule proposée par Nicolas, il me semble qu’attendre des participants qu’ils construisent toute la réflexion par eux-mêmes ne marche pas (cf. mon commentaire du 19/02 sur comment cela me semble praticable avec des étudiants).
- 27/02/20 : Suite aux échanges sur Slack, je réalise qu’il manque quelque chose dans ce processus : un membre parmi le groupe qui insuffle la prise de décision ?
- 04/03/02 : Bien sûr, l’attaque informatique est venue compliquer les choses, mais une chose est sûre : ce choix collectif du média social prend bien trop de temps. Face au manque de réactions, Nicolas a l’air de vouloir rallonger la réflexion. Ce qui est assez naturel : s’il n’y a pas assez de réactions, on laisse plus de temps pour les laisser émerger. Mais je pense que c’est l’inverse qu’il faut faire : que cette discussion à rallonge cesse et qu’on passe à autre chose ! :-). Le bon indicateur pour se rendre compte de cela, c’est que malgré tout ce temps, ce sont un peu toujours les mêmes qui réagissent (- de 10 ?). En fait, je pense que même sans l’extension, le délai de départ était déjà probablement trop long. Me concernant, l’avis du petit groupe qui s’exprime diverge dans une certaine mesure de mes intérêts, or je n’ai pas envie d’une part de me battre pour défendre ma position et d’autre part de continuer à discuter d’un média que je n’ai pas envie de choisir. J’ai donc envie que le choix soit fait et qu’on arrête cette discussion. Oui, je suis très pragmatique.
- 05/03/02: Nicolas prend 3-4 min pour dire que le vote sur le média social va bientôt être clôturé. Pour l’instant c’est Slack qui gagne et il nous explique qu’on verra des nouvelles choses sur Slack si on se dirige sur ça. J’ai envie de me lever et de dire Votez pour Slack, qu’on en finisse bordel !
10/03/20: Première séance à distance ! Première partie: j’ai pas écouté grand chose mais je me suis vachement marré ! Nicolas est tout pareil qu’en cours présentiel, les fonctionnalités d’Adobe Connect sont super faciles à s’approprier mais pas très poussées (pas possible d’organiser le layout comme on veut, raccourcis limités…) et Quentin a l’air d’avoir plein de choses intéressantes à faire sous son bureau. Deuxième partie : Je m’ennuie parce que c’est trop lent ! En présentiel, les interactions orales sont plus nombreuses et spontanées, évitant à Nicolas de partir en monologue. Ici, pour l’instant ce n’est pas possible. Je fais donc plein plein d’autres choses (écriture de ces notes, niveau 383 de Farm Heros, lancement de mon repas du soir,…).
15/03/20: J’ai très envie de suggérer à Nicolas d’utiliser TEAMS pour les cours à distance. Ce serait vachement utile pour les gens de l’ULB…
31/03/20: Séance optionnelle Moodle. J’apprends des choses. Trop court. Super chouette !
02/04/20 : Des fois, je trouve qu’il y a des articles en sciences de l’éducation écrits pour des gens qui ne réfléchissent pas. C’est le cas de l’article de Tricot et al. (2003). Évidemment qu’il faut sérieusement réfléchir à l’utilité, à la facilité d’utilisation et au degré d’acception d’un média social avant de l’utiliser dans un cours. Du bon sens que diable ! Donc il faut croire que pour certains, ça n’est pas aussi évident… Bref, ça m’a ennuyé cet article, donc je l’ai très vaguement lu. En plus il est mal écrit : Y’a EIAH dans le titre sans explication de ce que ça veut dire. Puis EIAH dans le résumé sans explication de ce que ça veut dire. J’ai cherché la signification de l’acronyme dans le texte, mais il apparait à la onzième ligne sans explication de ce que ça veut dire. Il faut par hasard comprendre que la ligne en haut de page donne le sens de EIAH. Je trouve que ça craint pour des pédagogues qui expliquent comment il faut bien faire. Lors de la séance à distance, je m’ennuie : il faut répondre en groupe à la question “Qu’apportent, selon vous, les concepts d’utilité, d’utilisabilité et d’acceptabilité en tant qu’outil d’aide à la décision d’inclure un média social dans votre cours ?”. On doit vraiment passer 15 min à répondre à cette question ? Et puis deuxième question “Quels critères pourriez-vous développer pour évaluer, a priori, l’utilité, l’utilisabilité et l’acceptabilité d’un média social à potentiellement intégrer dans votre cours ?”. Et ben, on regarde si l’ajout du média est utile au regard des objectifs, si le média est facilement utilisable par l’enseignant et les étudiants, et s’il a toutes les chances d’être accepté… Bref, compte tenu de l’état du monde, tout ça ne m’amuse pas et je fais d’autres choses pendant le cours (c’est la raison pour laquelle je mets ma caméra en pause). S’il fallait vraiment nous faire réfléchir longuement sur ces questions, il m’aurait semblé plus judicieux de poser la première question sans l’article, pour que les participants découvrent par eux-mêmes les 3 critères, et ensuite les faire réfléchir au poids des trois critères les uns par rapport aux autres.
09/04/20 : Cours optionnel sur la vidéo. Ça aurait quand même été mieux en présentiel.
05/05/20 : Dernier cours à distance. Je n’ai pas pris de notes sur la séance, je me suis juste dit que ça ne ressemblait pas pour de vrai à un dernier cours. Et puis j’avais 1000 autres choses à préparer.
CONCLUSION : Il y a une frontière tranchée entre 004 et 007 je trouve : alors qu’au Q1 le projet semblait être le point d’ancrage, j’ai l’impression de ne plus en avoir entendu parler au Q2. Bien que trop lent pour moi, 004 était une bonne préparation au projet à développer. Dans 007, tout ce que nous avons vu est très large et ambitieux, avec des super slides et le dynamisme de Nicolas, mais je me demande s’il n’y aurait pas à y gagner en se focalisant sur quelques exemples représentatifs plutôt qu’entendre parler un peu de tous les médias, très vite (cf. cours de Nadine qui ne nous présente pas tous les dispositifs pédagogiques actifs, mais qui se focalisent sur certains). Le cours à distance a été un bon exemple de l’utilisation du numérique (et de ses avantages et limites), mais tout ça a été balayé par la crise sanitaire, où tous, nous vivions une vraie situation de cours à distance. Je crois que j’aurais préféré réfléchir à des situations concrètes de ce que nous vivions plutôt que par exemple essayer de construire une mindmap exhaustive de tous les médias qui existent (bon, à ce moment, la crise n’était pas encore là). Mais évidemment, il est très difficile de remanier un enseignement en cours de route et brutalement…